"Les joies du printemps !"
Ou "Y'en a quand même un peu ras le bol de ces tempêtes de neige qui n'en finissent pas !".
Avant tout je voudrais vous rassurer (et m'excuser platement auprès de ceux qui m'ont exprimé leur vive inquiétude) : j'ai terminé de remplir mes déclarations d'impôts. C'est compliqué, mais ça prend deux soirées, pas deux semaines. Non, ce n'est d'ailleurs pas par débordement d'activités que je n'ai rien écrit depuis un bout. Juste par flemme (beaucoup moins grave). Et pis franchement, aussi, parce que j'aimerais vous parler du printemps qui s'installe, de la neige que l'on ne fait plus que deviner, des bourgeons qui s'activent, des érables qui produisent, des crabes que l'on pêche à tour de bras, du homard qui s'en vient. Et bien que nenni. Il neige. Il tempête de neige. Il fait trop froid pour récolter crabes et sucre d'érables. Et les arbres ne se font pas avoir (ils en ont vu d'autres) : ils attendent pour exposer leurs bourgeons. En gros... c'est toujours un peu l'hiver.
Bon, faut que je sois plus précise : c'est pas que la neige ne fond pas. Elle n'est pas particulièrement transgénique notre neige. Ou extraterrestre ou surneigeuse ou que sais-je. Et comme toute bonne chose congelée qui se doit, elle fond quand les températures frôlent, voire franchissent (ça arrive) les 0°C. Donc la neige fond. Mais la neige tombe. Et on en finit pas...
Les gens en ont marre. Ou sont blasés. Deux m'ont adressé un "ah ! les joies du printemps !" en ce beau et mémorable 20 mars dernier. Le premier balayait les 10 cm de neige accumulés sur le pare-brise de sa voiture. Le second me regardait balancer par dessus bord les 30 (premiers) cm de neige qui ornaient mon balcon. Et oui, parce que le 20 mars dernier commença ce que je considérais comme la plus grosse tempête de l'hiver... jusqu'à ce qu'on me glisse que c'était la plus grosse depuis 25 ans. Pas moins.
Ça donne quoi ? Et bien vents forts et tombe la neige sans interruption pendant 36 heures. Deux pelletages de balcon. Une journée enfermée. Un sauvetage de chat. Et pas mal de lecture. Et en images (regardez bien le film jusqu'au bout : outre qu'il s'agit indéniablement d'un grand moment de l'art du film documentaire, avec une bande son originale de grande qualité, je suis pas mal fière de la façon dont j'ai - in extremis - rattrapé le Jean-Guy qui tentait de s'enfuir. Cet idiot adore manger la neige, mais il a tendance à oublier qu'il n'a pas de griffes, ce qui n'est pas un avantage pour un chat qui veut tenter l'aventure dehors) :
C'est beau hein !
De moult grosses bises,
AnSo