Village de poupées
... euh, de pêcheurs, plutôt.
Mais ça se ressemble. Enfin, ça doit bien se ressembler. Mais j'ai jamais vu de village de poupées, alors...
Tous les ans, quand le fleuve a bien gelé, les pêcheurs investissent la rive du Saint-Laurent (et de pas mal de rivières et autres lacs...). Ils se montent leur petite cabane. Ils font un trou au milieu. Et... ils y passent leur journée, à attendre que le poisson morde. Le pauvre poisson, qui doit voir dans cet hameçon qui pend une occasion de se barrer de cette eau gelée (le poisson n'est pas fin-fin - sauf la raie, peut-être - et frileux, c'est bien connu), se retrouve aussitôt à frire au-dessus du poêle à bois, seul objet qui, avec la chaise qui soutient le hul du pêcheur valeureux, meuble ces jolies maisonnettes...
... que voici (trouvez l'intrus):
Bon, c'est pas vrai : ils font pas cuire le poisson sur place. Sinon ça sentirait bon (or ça ne sent rien, à part peut-être le froid). Mais ça serait drôlement bien ! On pourrait faire une dégustation en se baladant d'une baraque à l'autre et en comparant les prouesses culinaires de Desjardins et du Magasin Général... Mais les pêcheurs n'ont pas le droit de le vendre leur poisson, de toute façon...
En tout cas, ça fait bizarre de se balader sur le fleuve gelé. Je dirais même que c'est pas complètement rassurant. Y'a de drôle de bruits, de glace qui craque et qui bouge. Normal, la marée continue à monter et descendre. Et puis parfois le pied s'enfonce un peu plus et casse une première couche de glace. Pourtant, il n'y a absolument aucun danger, à moins peut-être de tourner très très vite sur soi-même. Assez vite pour percer un bon 40cm de neige. Pas facile.
D'la bise,
AnSo