Des glaçons aux raquettes
C'était une belle matinée de février : -20°C, un ciel plutôt "bas" qui déverse ses gros flocons de neige sur quelques courageux randonneurs... Je n'aurais pas prévu de faire cette sortie avec le club de marche si la destination n'avait pas été dans une zone où j'étudie un projet de parc éolien, histoire de voir à quoi ça ressemble... (la zone, pas le parc éolien). Plutôt motivée, donc, jusqu'à ce qu'on nous annonce, au moment de partir, que la destination avait été changée... Trop tard pour retourner voir Morphée... Tant pis ! De toute façon j'étais déjà transformée en bonnedame de neige en arrivant au rendez-vous.
Nous voilà donc partis pour la réserve Duchénier, pas très loin de Rimouski, avec la promesse de voir plein de chevreuils. J'en ai aperçu un, de loin... très loin. En revanche j'ai vu plein de neige et au moins autant d'arbres...
Là c'est une partie du groupe :
Et là, la rivière Rimouski toute gelée... ou presque. Repérez le pont, tout au fond : ça sera le but ultime de notre balade, notre sésame pour enfin quitter les bords d'une rivière pas très accueillants (à moins qu'ils ne le soient trop).
Rivière que l'on traverse ici :
Bon, j'ai pas l'air très enthousiaste, mais en fait c'était une super randonnée. Juste un tout petit peu trop aventureuse à mon goût 1) parce que quand on tombe dans un trou en forêt, masqué par la neige, avec les raquettes coincées sous les branches et de la neige jusqu'au hanches... et bien c'est pas facile de sortir (surtout quand on chausse du 188 à cause des raquettes !) (bon... c'est quand même très rigolo...). Un peu comme ça (sauf que c'est pas moi) :
Et 2) parce que j'ai pas trop aimé le moment où mes raquettes se sont enfoncées dans la rivière soit disant gelée et où je me suis retrouvée dans une situation assez... pénible (euh... aidez-moi ! je tombe...), jusqu'à ce qu'un compère saute, vole et s'agenouille à mon secours... Vous pouvez pas savoir comme j'ai apprécié les 2-3 arbustes que j'ai pu accrocher pour être sûre de ne pas tomber à l'eau... Mais j'ai mis quelques minutes à retrouver assez de force pour me mettre debout (noyées, les forces). Plus de peur que de mal. Un pied mouillé mais même pas gelé (là je vous avoue que j'ai pas compris vu qu'à chaque pas ça faisait des grands slurps...). Bon, ceci dit, j'étais impatiente de rejoindre le pont sus-cité, d'autant plus qu'on était coincé entre la rivière et une falaise. Impossible, donc, de reprendre par la forêt et de s'éloigner de cette foutue rivière !... qui ressemble à ça, quand on voit bien qu'elle n'est pas du tout toute gelée :
Conclusion 1 : je ne me suis pas noyée... Conclusion 2 : je sais comment faire pousser de groooos glaçons sous des raquettes !
On apprend tous les jours !
La prochaine fois, petit avant goût du printemps...
Des bises en pagaille,
AnSo